Infections aux Papillomavirus, nous sommes tous concernés
Les HPV sont une large famille de virus touchant toute la population : comme ils sont très contagieux, ces virus toucheront la plupart des hommes et des femmes au cours de leur vie.
Certains de ces virus sont classés comme à haut risque oncogène et causent, chaque année en France, plus de 6 400 nouveaux cas de cancers : ORL, anus, col de l’utérus, vulve, vagin ou pénis.
La prise en charge de ces cancers est très lourde pour les patients concernés et impacte durablement leurs vies et celles de leurs proches. Globalement, les hommes représentent un tiers des personnes touchées par des cancers induits par des HPV.
Les maladies dues aux HPV pourraient disparaître à l’avenir. Il existe en effet deux méthodes de prévention efficaces et complémentaires : la vaccination des adolescents entre 11 et 19 ans et le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes entre 25 et 65 ans.
Ces souffrances et décès sont d’autant plus inacceptables que ces moyens de prévention sont largement sous utilisés en France : seuls 20% des jeunes adolescents sont vaccinés (37% des filles et 6% des garçons à fin 2021) et seules 59% des femmes ont bénéficié d’un dépistage selon Santé publique France.
Les maladies liées aux HPV ont une caractéristique unique : elles peuvent être efficacement prévenues et éliminées !
Un plan d’élimination ambitieux et efficace doit être mis en place en France pour éliminer les pathologies liées aux HPV, nos voisins européens atteignent des couvertures vaccinales et des dépistages très élevés.
Nos propositions en 2024
- Démultiplier les points de contacts pour généraliser la vaccination : faire preuve de pédagogie auprès des parents est fondamental pour améliorer les connaissances des adolescents sur les risques associés aux papillomavirus et obtenir l’adhésion et le choix éclairé des parents. De fait, inscrire cette double vaccination dans le parcours vaccinale représenterait une opportunité forte pour les professionnels de santé d’engager un nouveau dialogue avec les parents.
- S’appuyer sur l’éducation nationale pour informer et former les ados : selon la loi du 4 juillet 2001 « une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ». L’application de cette loi ouvre la possibilité de sensibiliser les jeunes à plusieurs reprises à la prévention des HPV.
- Prendre en compte les 20/26 ans et assurer l’équité : La France accuse un retard vaccinal abyssal depuis 15 ans avec un nombre important de jeunes n’ayant pas bénéficié d’une vaccination depuis sa création. Il est estimé ainsi un retard cumulé de 4 millions de non-vaccinés chez les 20 à 26 ans (source : Santé Publique France). De plus, la période COVID-19 a eu un impact supplémentaire négatif sur la vaccination (Source : usage des médicaments de ville en France durant l’épidémie de la Covid-19, point de situation jusqu’au 25 avril 2021. EPI-PHARE – Groupement d’Intérêt Scientifique ANSM-CNAM). Ainsi, le Collectif Demain sans HPV appelle les autorités de santé à élargir la vaccination jusqu’à 26 ans révolus afin de protéger les jeunes générations contre les cancers et maladies évitables.
Nos propositions en 2023
L’élimination des maladies liées aux papillomavirus humain est possible en France ; œuvrons ensemble pour un DEMAIN SANS HPV, éradiquons ces cancers évitables !